Campagne 2015: 'Le bonheur a tous les visages'
Peut-on être heureux et malade ? Peut-on être heureux et handicapé ?
Quand vient la maladie ou le handicap, beaucoup se disent « on a tiré la mauvaise carte ».
Quand les jambes ne répondent plus à l’envie de marcher, quand les mains ne peuvent saisir un objet, quand les idées ne peuvent s’exprimer clairement, est-on encore candidat au bonheur ?
S’il est vrai que le chemin vers le bonheur est difficile pour ceux et celles dont l’autonomie est entravée, handicap, maladie et bonheur ne sont pas incompatibles.
Construire son bonheur
Du fait de mon handicap, explique le philosophe Alexandre Jollien, il fallait se battre pour être heureux ». Sans nier les difficultés du quotidien, il faut se donner les moyens de les accepter car « la souffrance ne peut être le centre de notre vie » écrit-il encore. Accepter, ce n’est pas se résigner. C’est, à son rythme, découvrir et accumuler les moments de bonheur. Devenir acteur de son bonheur passe par la connaissance de ses limites, mais surtout de ses capacités !
Changer les regards
Mais le bonheur ne dépend pas que de soi. De la pitié à l’admiration, de la peur à la curiosité, de l’indifférence au mépris le regard des autres pèse lourdement sur la qualité d’une vie. Il nous faut changer de regard, voir en l’autre ses capacités et non ses difficultés, voir la différence comme une richesse et non un manque. « Quand je ne suis pas mis en compétition avec des valides, je me sens très bien », affirme une personne en invalidité.
Permettre le bonheur
Avoir un toit (adapté), se nourrir, se soigner et disposer de ressources suffisantes sont des besoins fondamentaux.…. Si ceux-ci sont bel et bien rencontrés, cela suffit-il au bonheur ? La personne moins valide sera heureuse à partir du moment où l’on reconnaitra ses capacités et où elle aura les moyens de s’épanouir à travers une vie sociale riche : aller à la rencontre des autres, choisir un travail adapté, accéder à la culture et aux loisirs, choisir son lieu de vie (famille, milieu protégé, institution…), être libre de ses choix affectifs, avoir des projets et les moyens de les réaliser.
Avec Altéo, le bonheur a tous les visages
Altéo regroupe plus de 10 000 personnes valides ou moins valides en Wallonie et à Bruxelles. Grâce à ces nombreuses activités de loisirs accessibles, son engagement pour la défense des droits et intérêts des personnes malades et handicapées, notre mouvement entend bien participer au bonheur de ses membres. A travers différentes actions, durant tout le mois de novembre 2015, vous pourrez entendre, voir, comprendre…les différents visages du bonheur dans l’ensemble de nos régions !
De nombreuses actions et réactions au sujet de notre campagne
1 De nombreuses actions ont eu lieu dans les régions: téléchargez notre agenda de campagne
2 La campagne "le bonheur a tous les visages" a été lancée le jeudi 29 octobre par une conférence de Michel Dupuis, philosophe, professeur à l’UCL, membre du comité consultatif de bioéthique et président du comité d’éthique du Village n°1. Plus d’une centaine de personnes ont répondu présent à l’invitation d’Altéo à cette conférence de lancement. Si vous voulez (re)découvrir l’intervention de Michel Dupuis, qui avait pour objet "Malade, handicapé, ou non, le bonheur se négocie avec soi et autour de soi", ainsi que les autres prises de parole de cet événement de lancement, retrouvez les vidéos:
- Intervention de Michel Dupuis,
- Introduction de Christine Franckx, Vice présidente nationale d'Altéo,
- Conclusion d'Imane Bensalah, Responsable Communication d'Altéo